Petites phrases de Jean-Noël Debroise

Publié le par Jean Noel DEBROISE

Le totalitarisme stalinien est mort, le capitalisme est en train de causer sa propre perte alors que le socialisme n’a plus de sens.

Quant au libéralisme, il n’a pas d’avenir.

Notre siècle devra inventer un concept économique s’il ne veut pas voir la disparition de l’espèce humaine.

 

Il est quand même probable, cher ami, que la consommation telle qu'elle est aujourd'hui rencontre rapidement quelques petits problèmes de ressources ! L'économie telle qu'elle est définie aujourd'hui est tout simplement sur le point d'atteindre ses limites.

Bien des politiques, des économistes, des stratèges, le savent, mais aucun homme politique n'a osé se positionner devant une question si critique.

Il y a pourtant urgence à entamer cette révolution-là, pour la France certes, mais pas seulement, pour la planète tout entière, pour l'humanité.

 

Depuis au moins trois décennies, de nombreuses personnes se sont battues pour faire entendre ce concept qui a fini par s'appeler Développement Durable.

Le risque est à l’usurpation.

Le danger est de ne retenir que la musique des mots, comme un slogan à la mode. Il est au contraire fondamental que ce concept devienne une réalité dans l’ordre planétaire. Il faut passer d’un principe à la mise en œuvre d’une chose structurée au plan mondial, avec ses définitions, ses règles de fonctionnement, ses objectifs…

 

Je crois qu’on peut résumer l’écogénisme à la nécessité de disposer d’un système planétaire permettant de continuer le progrès humain pour les générations futures. Il doit être possible de produire des richesses aujourd’hui et demain, tout en veillant à réduire les inégalités sociales à travers le monde, en garantissant la qualité de l’environnement et la pérennité des ressources.

 

La révolution industrielle a permis de dépasser le seul impératif de survie en augmentant considérablement le niveau de vie des populations. Il se trouve que ce progrès est très inégalement réparti. Ce constat est surtout vrai pour les populations des pays développés. Ce constat s’accompagne d’une autre réalité, tout autant préoccupante : la planète est souillée.

 

L’impact industriel sur l’environnement n’est pas synonyme de progrès, mais de déchet, de pollution, de surexploitation. Plus grave encore, les ressources en eau, en énergie, en matières premières ne sont pas garanties, ni en qualité, ni en quantité.

 

Une erreur politique serait de croire que ces bouleversements sont encore loin devant nous. Ils sont déjà présents, mais notre capacité à faire l'autruche nous rend souvent aveugles.

Nous avons fait une planète qui s’inquiète de la passivité de l’être humain devant les dégâts écologiques préoccupants : pollution de l’air et de l’eau, disparition des espèces animales et végétales, déforestation massive, désertification... La nature, infirme de notre aveuglement, ne parvient plus à se reconstituer.

L’humanité souffre.

La planète, elle, souffre aussi de notre indifférence.

La planète bleue se meurt et l’humanité avec… nous en sommes tous responsables.

 

Il faut se rassembler car l'espoir naît de l'énergie de chacun et de la force du rassemblement. Tous ensemble, nous pourrons proposer et même imposer que les élus de demain mettent en place une véritable politique écologique au service de la planète et de l'homme.

 

La question écologique a en elle une force vitale que nul ne peut contester, que nul ne peut désormais rejeter, que nombreux cherchent à réveiller en eux et que certains cherchent malheureusement à effacer.

L’attitude écologique d’aujourd’hui, si intuitive soit-elle, ne s’improvise pas, ni dans sa composante technique et civique, ni dans sa composante politique.

Pour moi et Génération Écologie, l’écologie est un savoir-faire, une raison d’être, un combat de toujours.

Force est de constater qu’on ne s’improvise pas soudainement comme le parti du Développement Durable. Force est de constater que l’immobilisme ou l’action homéopathique de vingt ans des partis de gauche et de droite ne plaide guère en leur faveur.

En revanche, s’approprier les idées écologistes d’autrui, médiatiser l’environnement comme alibi électoral de rassemblement est une vieille recette qu’utilisent à merveille nos grands partis.

Les actes politiques ont souvent consisté à créer telle structure ou tel discours alibi, laissant perplexes les spécialistes, laissant pantois les électeurs d’un jour, créant ici et là une technocratie de l’environnement, heureuse de cette nouvelle légitimité usurpée.

 

La première nécessité est de réconcilier les Français avec l’écologie. Le mot a été employé à tort et à travers.

 

Les Verts ont dans un premier temps négocier négocié leur âme avec le parti socialiste, recueillant ainsi quelques places de députés ou d’élus locaux. Ils se sont ensuite laissés aller à des actions médiatiques spectaculaires, décrédibilisant durablement l’écologie auprès des Français, pour enfin donner le spectacle désolant d’une lutte interne de pouvoir, autant par manque de leader charismatique  et authentique que de programme.

Ils se sont approprié  l’écologie pour la politiser à gauche.

Ils ont fini par laisser l’image d’une écologie contestataire primaire, sans autre envergure qu’une triste recherche de positionnement entre une gauche trotskiste de tous les extrêmes, un parti communiste en perte d’identité politique et un parti socialiste perdu dans ses luttes de pouvoirs.

Ils ont pris la France et l’environnement en otage. Pas étonnant alors que le peuple ne trouve dans les questions d’environnements aucune légitimité politique !

La France ne devrait-elle pas avoir une ambition écologique remarquable et pourquoi pas remarquée, une sorte d’aspiration à l’exemplarité ? Si l’environnement est devenu l’une des plus grandes exigences de notre temps, n’est-il pas maintenant urgent de créer une relation nouvelle entre l’homme et la nature ?

En fait, il s’agit tout naturellement de réconcilier trois mondes qui se sont trop souvent méprisés : l’économie, l’écologie et le social.

 

C’est pour cela que je retiens trois objectifs : la plénitude écologique, l’équité sociale entre les nations, les individus et les générations, et enfin l’efficacité économique.

 

Notre pays a la capacité de porter ces changements, à condition que ce sujet soit traité en dehors des conflits politiciens de la droite et de la gauche, par une instance ministérielle de haut niveau et avec l'appui d'une sorte de Conseil Constitutionnel du Développement Durable, spécialement créé et mandaté sur cette question.

Notre pays a une tradition de créativité et de modernité qui le rend capable de faire face à ce défi, et aussi, grâce à son exemplarité nationale retrouvée, de porter haut et fort cette question au niveau international. Le début de ce siècle nous attend.

 

L’Ecocitoyenneté reste un levier majeur, mais de ne doit pas donner la responsabilité exclusive à l’individu.

Des initiatives et des décisions majeures au niveau du cadre de vie sont attendues : développement d’une politique de transport en commun, de rues piétonnes, de voies réservées aux bicyclettes, des aménagements spécifiques aux véhicules électriques, le rapprochement des centres de consommation et de production, et enfin le développement d’une politique de micro-production d’énergie...

C’est comme cela que nous ne serons plus otages de ces quelques individus.

Pour la France et la biodiversité, c’est le siècle de tous les dangers, le quinquennat de tous les devoirs.

Le taux de disparition des espèces est aujourd’hui autour de 1000 fois supérieur au taux naturel et la France n’est pas épargnée par ce phénomène. Il est provoqué par six causes principales : le recul des milieux naturels, l’exploitation des ressources naturelles, les espèces envahissantes, les pollutions, la discutable application de la science et le changement climatique.

Cette crise touche l’ensemble de la Planète.

 

Lorsque la technocratie s’installe, elle le fait durablement. Le secret et l’information manipulée continuent d’administrer l’action et, par conséquences, les élus manipulateurs se retrouvent à leurs tours manipulés.

 

L’Environnement n’est pas l’ennemi public de la chose Économique !

Le « Rapport Stern » est à cet égard très intéressant. Il évalue à plus de 4400 Milliards d’Euros le coût de notre indifférence et de la capacité de nos dirigeants à faire l’autruche.

Et, c’est une logique purement financière qui devrait conduire l’humanité à réagir.

Investir dans l’Environnement est une source d’économie et à court terme une excellente stratégie de création d’emplois.

 

L’ampleur des problèmes environnementaux, les conséquences du changement climatique, l’épuisement des ressources nous emmènent tranquillement vers une crise majeure. Si je comprends bien, sans un réveil collectif planétaire, nous allons tout droit vers une récession comparable à celle du début du vingtième siècle !

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